Les trois piliers de la méthode DECEMO
La posture d’accompagnant ou présence facilitatrice
En premier lieu, l’expérience nous montre que la posture d’accompagnant, ou « présence facilitatrice », est une clé essentielle à tout travail sur les émotions. Pour comprendre ceci, il s’agit pour l’accompagnant d’être conscient des éventuels miroirs émotionnels qui se jouent en lui : « Face à la détresse émotionnelle de la personne que j’accompagne, est-ce que je vis moi-même des émotions ? des attentes de résultat ? des envies que ça marche ? » Si c’est le cas, ces mouvements intérieurs peuvent interférer de façon cruciale dans la relation d’accompagnement. L’expérience montre est qu’ils sont perçus par l’inconscient de la personne accompagnée ; ce qui freine son processus de libération.
Or, il faut savoir que certaines personnes (surtout les plus protégées du fait d’expériences traumatiques ou d’un attachement insécure) sont très sensibles à cela. Pour ces personnes, une légère interférence de la part du thérapeute peut bloquer le travail. Pour illustrer cela, des exercices vous feront expérimenter ces enjeux inconscients d’une façon claire, pendant la formation. Vous serez étonné par l’impact, sur l’autre, de votre propre positionnement intérieur. Aussi, mon invitation est de vous interroger, en permanence, sur ce qui se passe en vous, dans la subtilité.
De toute évidence, le fait d’être conscient de son propre vécu permet d’accompagner l’autre avec une belle fluidité.
Les protocoles techniques
Le Langage
Enfin, la méthode DECEMO connaît de bons résultats du fait de la spécificité du langage utilisé. Pour illustrer cela, on peut le comparer à la précision de l’horloger : clair, minimaliste, direct, c’est un langage adapté spécifiquement au travail sur les émotions, qui facilite une relation vraie, directe, avec la personne accompagnée. De plus, la spécificité du langage évite les fuites inconscientes (fréquentes en émotionnel), en allant rapidement à l’essentiel.